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Diaporama et synthèse sur la France durant l'Antiquité

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Chers étudiants du groupe 04 Bonjour. Suite à votre absence lors des 02 dernières séances de TD distancielles, je n'ai d'autres choix que de vous poster le contenu de ce que je souhaitais faire avec vous en espérant pouvoir vous l'expliquer lors de la séance distancielle prévue demain.

Donc tout d'abord voici un diaporama illustratif sur la culture et la civilisation gauloises qui vous aidera à mieux comprendre le contexte lié aux origines de la civilisation française :

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Voici maintenant un extrait informatif du livre "L'Histoire de France, tout simplement" renseignant sur l'origine et les mœurs des Gaulois :

Le temps des Celtes

Quittons en douceur la préhistoire, entrons dans l’histoire à la faveur de la grande migration des Celtes, population nouvelle qui s’est mise en route vers la mer, vers l’Occident… 

Les voici au IXe siècle av.J-C, ceux qui nous apportent le fer et le mystère de leurs origines – leurs origines qui sont les nôtres…

Comme si elles étaient aimantées par le soleil couchant ou par le rêve d’un océan sans fin, les populations situées au-delà du Rhin ont multiplié les tentatives d’incursion ou d’invasion des territoires de la France actuelle. Ces tentatives ont parfois été repoussées, mais le plus souvent, elles ont réussi, et les nouveaux arrivants apportent avec eux des coutumes, un langage, une religion qui modifient de gré ou de force les habitudes des autochtones. Ainsi, en 800 avant J.-C. arrivent les Celtes qui ont stationné pendant des millénaires dans les steppes d’Asie centrale, s’approchant peu à peu de l’Europe, avant de se décider à partir vers l’Ouest…

La domination des chefs guerriers

Montés sur leurs chevaux enfin domestiqués, les nouveaux venus du nord et de l’est de l’Europe vont se répandre peu à peu en Alsace, en Bourgogne, en Franche-Comté. Ils apportent avec eux des armes et des outils de fer, et ils cherchent des sites où se trouve un minerai facile à exploiter, près de forêts. On les trouve donc en Lorraine, dans la région de Châtillon-sur-Seine et dans le Berry. On parle, pour cette époque (-800) du premier âge du fer, ou de la civilisation hallstattienne. Elle est caractérisée par la domination de chefs guerriers qui font construire sur des hauteurs des sites fortifiés non loin des routes commerciales terrestres ou fluviales. Les convois de marchandises y trouvent des relais qui servent d’entrepôt à condition de verser des taxes et participations diverses.

Des princes venus d’ailleurs

Ainsi, les princes venus d’ailleurs avec leurs longues épées de fer s’enrichissent, installés sur des hauteurs qui leurs garantissent une domination sans partage à cinquante kilomètres à la ronde au moins – la plus connue de ces éminences (ou oppida – pluriel de oppidum) est la butte du mont Lassois, en Bourgogne, au nord de Châtillon-sur-Seine. L’observation et l’étude des sépultures montre que deux coutumes sont pratiquées : l’inhumation et l’incinération, les cendres étant conservées dans des urnes enterrées en plein champ ou disposées au flanc des falaises.

Le mot « Celtes » apparaît chez Hécatée de Milet, historien et géographe grec du VIe siècle avant J.-C. On le trouve aussi chez Hérodote, autre historien, ami de l’homme politique grec Périclès, vers -450. Ce mot viendrait de l’indo-européen  kel-kol : colon, désignant ceux qui sont venus conquérir un territoire déjà occupé. Ce pourrait être aussi un dérivé de l’adjectif keleto qui signifie « rapide », les Celtes se déplaçant sur leurs chevaux, à bride abattue. Au IVe siècle avant J.-C., ils occupent l’Europe d’est en ouest. Dans la littérature grecque, on les appelle les « Galate », c’est-à-dire : les envahisseurs. En -168, Caton l’Ancien, écrivain romain, traduit le  Galates grec par le latin Galli. Entre  kel-kol, le colon, et le Galate, l’envahisseur, il n’y a pas de différence, tous deux sont venus il y a longtemps des steppes d’Asie centrale.Kel-kol a donné Celte, et Galli s’est transformé en Gaulois. Cependant on a décidé de nommer Celtes tous ceux qui envahirent l’Europe il y a bien longtemps, et de donner à ceux qui s’installèrent sur le territoire français, le nom de Gaulois.

Vers -450, voici, après la première vague de -800, de nouveaux envahisseurs venus de l’est qui arrivent en Gaule. Ils s’installent notamment dans une Champagne peu peuplée, apportant avec eux de nouveaux rites funéraires : plus de tumulus ou d’urnes, mais des tombes plates. Les chefs portent un casque à pointe, de bronze décoré d’émail ou de corail, ou bien orné de cornes de taureau ou d’ailes d’oiseau. Les épées sont de meilleure qualité, gravées d’arabesques et de motifs tarabiscotés. Évidemment, des combats s’engagent avec les populations autochtones déjà installées, souvent issues des précédentes vagues de migration. Et le spectacle est étonnant : en effet, par bravade, par conviction d’invincibilité, peut-être même par exhibitionnisme – sait-on jamais… –, les guerriers gaulois vont souvent au combat torse nu, et même sans rien d’autre sur eux que leur épée, ce qui, il faut l’avouer, n’est pas forcément la meilleure façon de parer les coups. Nus, ils sont tout nus ! Et ils avancent au mépris du danger, dans le plus grand désordre, sans stratégie ou tactique. De toute façon, s’ils tombent au combat, seul leur corps meurt, leur esprit passe dans le corps de leur voisin !

On est bien loin de l’époque où le territoire français ne comptait que quelques milliers d’hommes de Cro-Magnon luttant contre des vents sibériens et se déplaçant de grotte en grotte ! La Gaule d’avant la conquête romaine est un pays peuplé de dix millions d’habitants répartis en pays. Chaque unité, pour subsister, doit être installée dans une région où l’on trouve des terres labourables et fertiles pour les récoltes, des forêts pour le combustible et la construction, et de l’eau. Tout pourrait être paradisiaque dans ces villes ou villages, on pourrait imaginer à l’image de la douceur angevine du poète du Bellay, une douceur gauloise, un art de vivre… Mais ce n’est pas tout à fait le cas, et plus d’une surprise nous attend…

Des cris épouvantables

Donc, reprenons nos guerriers nus, apparus dans la partie précédente. Ils nous sont souvent décrits par les auteurs de l’Antiquité comme des combattants sans peur, qui ne reculent jamais. Avant la bataille, ces guerriers de grande taille qui portent des colliers et des bracelets d’or poussent aux cieux des cris épouvantables, injurient les ennemis, lancent des clameurs qui vont s’enflant comme une vague déferlante. Ils frappent l’un contre l’autre leurs boucliers, ferraillent avec leurs épées, bref, ils intimident l’adversaire ainsi que le font encore aujourd’hui certaines équipes de rugby avant la partie.

Des chars rapides

Les Gaulois recherchent une mort glorieuse qui les fera accéder directement au paradis des héros ! Ils soufflent dans des trompes qui produisent des meuglements de monstres. Des chars lancés à toute allure défilent devant les lignes adverses. Ces chars faits d’osier tressé à partir d’un plancher où se tiennent le cocher et le guerrier sont tirés par un ou deux chevaux de petite taille, rapides et vifs. Et pendant cette cavalcade de parade, le cocher effectue des acrobaties de toutes sortes alors que le guerrier lance ses javelots. Lorsque le dernier javelot est lancé, le guerrier descend du chariot et va combattre à pied.

Les Gaulois chasseurs de têtes

Amusant jusqu’ici ! Attention, maintenant ! Âmes sensibles abstenez-vous de lire ce qui suit ! Le divertissement est terminé : les Gaulois passent aux choses sérieuses, ou du moins à celles qu’ils considèrent sérieuses et importantes. Il s’agit tout simplement, avant de quitter le champ de bataille, de couper la tête des vaincus. Mais ce n’est pas tout. Selon l’historien grec Diodore de Sicile qui vécut au Ier siècle avant J.-C., les vainqueurs attachent ces têtes ensanglantées au cou de leurs chevaux, s’en vont retrouver leurs valets qui les convoient alors jusqu’à la maison. Et tout le monde sur le chemin du retour, marchant du même pas lourd et lent, chante le péan, un hymne guerrier aux accents lugubres. Ces dépouilles sont clouées aux maisons, ou bien fichées sur une pierre pointue à la porte d’entrée où nous plaçons aujourd’hui nos boîtes aux lettres.

Des visages en gros plan

Les têtes les plus illustres sont embaumées dans l’huile de cèdre, puis soigneusement conservées dans un coffre. Et si un étranger vient en visite, on ne lui montre pas l’album photo des vacances, mais on ouvre le coffre aux têtes, et on les sort une par une en se vantant de ne les avoir point cédées à quelque collectionneur qui pouvait en proposer l’achat contre le même poids en or ! Et ce n’est pas tout ! On ramène aussi des prisonniers, parce qu’il faut plaire aux dieux Esus, Taranis ou Teutatès – que César prenait tous pour Mercure. Et pour plaire à ces dieux, on leur offre en sacrifice les prisonniers préalablement enfermés dans une cage d’osier, on leur plonge la tête dans un chaudron, et puis on les brûle vifs. Ou bien, pour changer, on les pend aux arbres ou on les étouffe dans un tonneau rempli d’eau. Et voilà le Gaulois rassuré : les dieux sont satisfaits pour quelque temps !

Des sacrifices humains en Gaule ?

Tant que nous y sommes, parlons des sacrifices humains que certains auteurs de l’Antiquité, repris complaisamment par de plus récents historiens, se sont plu à décrire sans en avoir été témoins, donc en exagérant nettement les faits. Car les Gaulois, s’ils sacrifient leurs ennemis, n’ont recours au sacrifice d’un des leurs qu’en des occasions exceptionnelles. Bien plus qu’à celui des historiens romains, le recours à l’archéologie apporte des informations sûres : à Gournay-en-Aronde, à quinze kilomètres à l’ouest de Compiègne, on a mis au jour un sanctuaire où étaient sacrifiés des porcs, des moutons et des chiens qui étaient ensuite mangés. On y a trouvé aussi des crânes de bœuf pour les sacrifices chtoniens (on tue un vieux bœuf qu’on laisse se décomposer dans une fosse afin que les puissances infernales s’en nourrissent). On a trouvé enfin des crânes et des os humains portant des traces de découpe, mais ces crânes et ces os étaient en petite quantité ; et on n’est pas sûrs du tout qu’il y eut sacrifice… Alors, on ne dit pas de mal des Gaulois ! Pas trop…

Il serait injuste de ne montrer les Gaulois que sous certains aspects barbares, incompréhensibles pour nos cultures. Les Gaulois possèdent une organisation sociale rigoureuse : chaque année, les personnages importants que sont les nobles et les druides se réunissent pour élire leur magistrat suprême, le vergobret. C’est lui qui détient l’autorité, mais si ses décisions ne plaisent pas à l’ensemble du groupe, celui-ci peut s’opposer au vergobret, et même déclencher une révolution. Il reviendra peut-être aux druides de calmer le jeu.

Des hommes utiles

Les druides détiennent l’autorité spirituelle, ils enseignent l’immortalité de l’âme : la mort n’est qu’un voyage vers des contrées merveilleuses où l’on est emporté par une déesse qui prend la forme d’un cygne. S’ils s’efforcent ainsi d’adoucir l’inguérissable douleur liée à la disparition des proches, les druides ne ressemblent sans doute pas à ces vieillards à longue barbe blanche, un peu vaporeux dans leur longue tunique et qui coupent le gui avec l’air de conspirateurs célestes et menaçants ; ce sont avant tout des hommes utiles lorsque la santé est menacée. Ils connaissent les secrets des plantes et savent soigner efficacement un grand nombre de maladies. Chaque année, ils se réunissent dans la forêt des Carnutes (Chartres ou Orléans) pour ce qu’on appellerait aujourd’hui un stage de formation continue…

Ce sont aussi des chirurgiens, et ils savent réduire les fractures. La science qu’ils possèdent est immense. Ils savent que l’écriture, parce qu’elle dispense la mémoire de l’effort quotidien, peut conduire à la paresse intellectuelle, mener la pensée à l’indigence. Alors, ils s’en méfient et l’interdisent, évitant ainsi à tous leurs contemporains les traumatismes que connaîtront bien plus tard les esclaves de l’ère pivotienne… Des jeunes gens viennent auprès d’eux et, en apprenant par cœur des milliers de vers, en accumulant une somme incroyable de connaissances, le tout ingénieusement présenté et organisé, ils illustrent de façon singulière une forme d’intelligence active qu’avec nos habitudes de rédacteurs nous avons peine à imaginer, encore moins à accepter. Et pourtant, si nous y réfléchissons, doctus cum libro, nous qui recourons sans cesse à l’écrit, de quoi nos mémoires sont-elles riches par rapport aux leurs ? Décidons, malgré tout, que nous avons évolué…

Aurélien et Michelle Fayet, L’Histoire de France tout simplement, Editions Eyrolles, 2009


Voilà donc ce que je voulais partager avec vous sur l'origine celto-gauloise de la civilisation française, si vous avez des questions ou quelque chose à partager, cliquez sur le bouton "répondre" en bas de cette publication. Bonne lecture.



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